mercoledì 12 settembre 2012

L'évadé (Juste le temps de vivre)





Il a dévalé la colline
ses pieds faisaient rouler les pierres
là-haut entre les quatre murs
la sirène chantait sans joie

il respirait l'odeur des arbres
il respirait de tout son corps
la lumière l'accompagnait
et lui faisait danser son ombre

Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler des pierres
Là-haut, entre les quatre murs
La sirène chantait sans joie

Il respirait l'odeur des arbres
De tout son corps comme une forge
La lumière l'accompagnait
Et lui faisait danser son ombre

Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il sautait à travers les herbes
Il a cueilli deux feuilles jaunes
Gorgées de sève et de soleil

Les canons d'acier bleu crachaient
De courtes flammes de feu sec
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il est arrivé près de l'eau

Il y a plongé son visage
Il riait de joie, il a bu
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il s'est relevé pour sauter

Pourvu qu'ils me laissent le temps
Une abeille de cuivre chaud
L'a foudroyé sur l'autre rive
Le sang et l'eau se sont mêlés

Il avait eu le temps de voir
Le temps de boire à ce ruisseau
Le temps de porter à sa bouche
Deux feuilles gorgées de soleil

Le temps de rire aux assassins
Le temps d'atteindre l'autre rive
Le temps de courir vers la femme

Il avait eu le temps de vivre.




"È molto meno indecente andare a letto insieme che guardarsi negli occhi"
Boris Vian

Già....

1 commento:

El futuro es nuestro ha detto...

L'evaso

Ha oltrepassato la collina
i suoi piedi facevano rotolare le pietre.
Lassù, chiusa fra quattro mura
una sirena cantava senz’allegria.

Respirava l’odore degli alberi.
Respirava con tutto il corpo.
La luce lo accompagnava
e faceva danzare la sua ombra.

Purché mi lascino il tempo.
Saltava fra l’erba
ha colto due foglie gialle sorsi di linfa e di sole.

Le canne d’acciaio blu sputavano
corte fiamme di fuoco secco.
Purché mi lascino il tempo.
E’ arrivato in riva all’acqua

vi ha immerso il viso
rideva di gioia; ha bevuto.
Purché mi lascino il tempo.
Si è rimesso in piedi per saltare.

Purché mi lascino il tempo.
Un ape di bronzo caldo
l’ha folgorato sull’altra riva
e mischiato sangue e acqua.

Aveva avuto il tempo di vedere.
Il tempo di bere al ruscello.
Il tempo di portare alla bocca
due foglie, sorsi di sole.

Il tempo di ridere agli assassini.
Il tempo di raggiungere l’altra riva.
Il tempo di andare verso la sua donna.

Aveva avuto il tempo di vivere.